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Le Pré Commun

12 logements participatifs

La Montagne, Loire Atlantique

GUINÉE*POTIN ARCHITECTES

2020

En effet, ce n’est pas seulement en tant qu’être vivant que nous avons besoin d’une certaine qualité environnementale, mais aussi en tant qu’être sociaux car le lien social se défait quand l’environnement n’a plus de sens.”
​Augustin Berque, problématique du territoire ambiant.

​Les mouvements du XXème siècle, et notamment en architecture, ont coupé l’homme de son milieu ambiant, de son territoire. Ce que nous essayons de renouer, en tant qu’architectes et en toute humilité, c’est le lien entre l’architecture et le territoire. La crise actuelle, économique, sociale et écologique, est le paroxysme de la vision de la modernité, telle qu’elle a été conçue au 20ème siècle.
Une architecture résiliente est une architecture qui retisse des liens avec le contexte et avec le territoire. L’identité de notre agence repose sur la relation entre architecture et contexte.
Pour nous, ce lien passe par un travail sur la matière, parce qu’il est indissociable du rapport entre architecture et paysage.

GUINÉE*POTIN ARCHITECTES

Sur la commune de La Montagne (44), le « pré commun » est un projet d’habitat participatif porté par 12 foyers, associant qualité environnementale, logement abordables et renouvellement des formes urbaines.
La parcelle acquise par la coopérative d’habitants est située en inclusion dans le tissu pavillonnaire periurbain datant d’une trentaine d’année.
Une ancienne annexe de la ferme du Drouillard subsiste au coeur de cet environnement bâti.

L’implantation « concentrique » de 3 « maisonnées » autour de la ferme tient à la volonté d’un ensoleillement généreux dans les logements, d’une volonté de contrôler/gérer les vues depuis l’intérieur des logements vers les espaces communs et les environnants (et inversement), tout en préservant une intimité pour chacun.
Cela induit la création d’une cour centrale commune, orientée plein Sud devant la Maison Commune, lieu d’échanges et de relation pour les habitants, à l’ombre des 2 palmiers conservés.

Le vivre ensemble :
> Une vie collective qui permet la mutualisation des locaux et du matériel, le partage et les échanges de services;
> Une structure de l’économie sociale innovante : une coopérative d’habitant;
> Des relations paisibles et solidaires avec les voisins;

La mixité générationnelle et la solidarité :
> La diversité des habitants : 22 personnes de 1 à 73 ans;
> Une solidarité quotidienne et financière des générations;
> Un statut coopératif qui permet l’accès de tous à l’usage d’un logement abordable de qualité;

La valorisation du lieu :
> Valorisation de l’annexe de la ferme du Drouillard par restructuration;
> Activités sur le site : jardinage, entretien du bois, aménagements d’espaces extérieurs collectifs de qualité avec approche permacole;

La dimension écologique :
> Un habitat groupé en 3 maisons accueillant 2 à 5 logements qui permet le partage et les échanges de services;
> Des techniques de construction économes en énergie;
> Des matériaux sains;

​Le projet a été « écrit » en co-conception maitrise d'oeuvre (architecte+bureau d’étude) et maitrise d'ouvrage (coopérative d’habitants), visant une haute démarche environnementale et sociale.
C’est le dialogue continu entre les acteurs, en phase conception puis en phase de réalisation, sans « a priori » ni volonté de démontrer que l’un est plus sachant que l’autre, qui a permis d’aboutir à un projet accueilli par tous, sans tension, ni violence.

La volonté commune MOA/MOE d’un projet maximisant l'emploi de matériaux biosourcés a fortement impliqué les artisans sur le chantier, et particulièrement l’entreprise de charpente ISAC, qui a pu engager une exécution et une réalisation au plus près des intentions initiales : construction tout bois (ossature, charpente, bardage, y compris plancher), emploi d'une isolation biosourcée : ouate de cellulose dans l'ossature, fibre de bois extérieure, biofib (lin + chanvre) en doublage, plancher et cloison intermédiaire.

​Les volumes des maisonnées résultent de l’imbrication entre les volontés d’usage des habitants et de l’implantation dense dictée par les règles urbaines.
Les matériaux et les formes employées sont au service d’une inclusion contemporaine dans un tissu péri-urbain.
Les maisons apparaissent donc comme des éléments ciselés, tant en plan qu’en volume, jouant avec les prescriptions réglementaires (gabarits autorisés, limite parcellaire) et avec les matérialités environnantes (tuiles, enduit) pour mieux immiscer le projet dans son contexte.

Le travail de l’habiter s’est fait à la carte, comme pour 12 maisons individuelles, et les plans sont donc non typés et tous différents, privilégiant : des accès individualisés depuis le centre du hameau, des logements traversants, des vues et accès vers des parties extérieures privatives au Sud ou à l’Ouest. Ces espaces extérieurs sont variables: jardins au RDC, terrasse en étage, ou jardin d’hiver en prolongement du salon.

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