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Form Allows Actions

24 logements collectifs, cellule commerciale, parking souterrain

Nantes, Loire Atlantique

PARC ARCHITECTES

2019

L’architecture a toujours été résiliente par nécessité jusqu’à ce qu’apparaisse l’industrialisation, la spécialisation des fonctions, les délais de garantie, les conditions d’assurance, l’obsolescence des matériaux et la mode.

​La résilience consistant à s’adapter à des chocs ou des évolutions « traumatiques » cela se traduit en architecture avec la faculté de pouvoir entretenir, adapter, transformer et réhabiliter.

​Pour cela, les éléments fondamentaux de la conception doivent être pensés dans cet effet.

Il s’agit de concevoir, de manière pragmatique, en pensant tous les effets imaginables que pourraient avoir les dispositions architecturales mises en œuvre.

On actualise ainsi la formule de Louis Sullivan en : Form allows fonctions.

PARC ARCHITECTES

À l’image du bunker mitoyen au projet, l’immeuble est une structure de béton, brute et pérenne.

Contrairement au blockhaus qui impose sa fonction et son étrangeté à la ville, le projet s’adapte à chaque situation urbaine.

Il présente des façades très régulières sur les rues en reprenant le rythme et le format des ouvertures de l’immeuble du XIXème siècle voisin.

Du côté du paysage ouvert, de larges balcons courbes s’ouvrent dans l’espace au-dessus du bunker sur la grande place des chantiers où circulent les machines de l’île.

​Les matériaux de constructions sont simples et affirment leur caractère.

Le corps du bâtiment est en béton lasuré, les balcons sont habillés de bois, les gardes corps sont en verre et le toit en zinc. Les formes du béton sont offertes à la libre appropriation des habitants.

Le projet est résilient sur le plan social, car il place l’habitant et son devenir au centre de la conception.

En associant stabilité et flexibilité.

La structure peut traverser le temps par sa solidité.

L’isolation est placée à l’intérieure car le choix de la pérennité, en assumant quelques ponts thermiques, a été préféré à celui d’une enveloppe isolante légère, fragile et peu pérenne.

Le positionnement des ouvertures et la largeur des trumeaux a été mis au point pour permettre une infinité de recloisonnements. Les gaines techniques ont été conçues pour que les salles d’eau puissent être transformées en fonction des usages.

Ainsi comme les immeubles du XVIII et XIX siècle, les dispositions architecturales permettent une évolutivité, permettant de passer de grands à petits logements ou même à un usage partiel de bureau.

Ce projet soutient l’idée que la résilience passe par la simplicité et non par plus de technologie car nous pensons qu’il faut faire moins pour faire mieux.

​Nous menons une réflexion sur l’évolutivité des espaces de logement depuis plusieurs années. Nous avions publié un cahier de recherche, intitulé Pragma, sur les cités jardins d’aujourd’hui où nous proposions des modèles de maisons et d’immeubles évolutifs. Ces recherches ont également été menées au sein de plusieurs ateliers de licence 3 à l’École d’architecture de Versailles où Émeric Lambert enseigne.

​Constat : Le logement collectif produit en France est générique. Il est souvent trop petit et rigide. Il résulte d’habitude et de normes qu’il s’agit d’actualiser aux modes de vie d’aujourd’hui. Concrètement, dans une vie, nous avons plus de chance d’avoir à gérer une séparation et une famille recomposée que de devenir handicapé lourd. C’est également pour les nouveaux parcours de vie qu’il faut penser des logements adaptables.

Aujourd’hui, il faut proposer des logements adaptables à chaque famille, facilement transformables et performants. Le logement évolutif permet à chaque habitant de se projeter dans sa vie actuelle, dans sa vie future et dans la vie de ses successeurs.

Notre proposition vise à faire évoluer le standard du logement actuel pour lui donner des potentiels d’évolution. En respectant les surfaces usuelles et des coûts bas, nous réorganisons le logement pour l’adapter aux modes vies actuelles.

Les appartements sont organisés avec un principe Parents/Enfants au lieu du découpage habituel Jour/Nuit. Form Allows Actions place le séjour en position central et permet de distribuer les chambres de part et d’autre.

Ensuite, les salles d’eau sont installées aux deux extrémités du logement. Enfin, le hall d’entrée est positionné de manière à pouvoir séparer l’appartement en deux. On peut ainsi faire évoluer, moyennant quelques portes et cloisons, son appartement au fur et à mesure de l’évolution de la vie de la famille pour accueillir un jeune adulte, une activité libérale comme un colocataire.

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