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Espace scolaire et théâtre de verdure

Restaurant scolaire, espace périscolaire et théâtre extérieur

Parcé-sur-Sarthe, Sarthe

TRISTAN BRISARD ARCHITECTE

2019

L’architecture résiliente pourrait se définir par autant de capacités inépuisables qui définiraient la qualité architecturale même :
- Capacité à se déployer dans son contexte,
- Capacité à prélever le moins possible à son environnement,
- Capacité à garantir les conditions optimales aux activités humaines qu’elle accueille,
- Capacité à assurer sa fonction en atténuant l’effet des aléas auxquels elle est confrontée,
- Capacité à garantir qualité et souplesse d’usage, flexibilité, adaptabilité,
- …

​Mais davantage encore, elle sait d’où elle vient.
Elle a un potentiel d’évolution pour exister sur le long terme.
Elle doit pouvoir se repenser et se réemployer à partir de ses bases structurelles.
Elle limite naturellement les systèmes complexes, les nouveaux matériaux miracles, préfère le mécanique à l’électronique, le bois d’arbre aux matériaux de synthèse.
Elle va à l’essentiel.

TRISTAN BRISARD ARCHITECTE

Sur une parcelle libre, accolée à l'école publique, le programme prévoit la réalisation d'un équipement communal neuf accueillant un théâtre extérieur, le nouveau restaurant scolaire, un espace périscolaire et centre de loisirs.
Insérer un nouveau bâtiment, important par sa taille et sa fonction, aujourd’hui et en continuité, au sein de cette petite cité de caractère, dont l’identité du bâti homogène caractéristique remonte au 13e siècle.

Oublier la machinerie embarquée d'un tel programme en édifiant un volume épuré qui vient en écho des constructions de pierres calcaires du centre bourg attenant.
Concevoir une construction durable et robuste, intemporelle et évolutive, emprunte de l'ADN du site.

Béton banché coulé en place, laissé brut de décoffrage en extérieur et intérieur.
Ces ouvrages semblent être des vestiges d’une ancienne construction, que l’on aurait réhabilitée et réinvestie. Le contraste entre les imposants poteaux et la finesse des murs rideaux vitrés renforce l’idée d’une succession d’époques.

Le bâtiment s’invente un propre contexte historique. Les portes revêtues de planches de chêne donne une sensation d’intemporalité, sans la marque des produits manufacturés actuels.
- Minimalisme, pérennité et efficacité des formes,
- Durabilité des matières,
- Réversibilité et souplesse d’usage des espaces,
- Chaufferie à granulés bois.

​Cinq émergences font clin d’oeil aux silhouettes caractéristiques du village (tour Saint-Pierre, tour du calvaire, clocher de l’église). Trois offrent des doubles hauteurs intérieures qui confèrent solennité et qualité acoustique. Deux accueillent les locaux techniques (chaufferie et équipements en toiture à ciel ouvert, cachés et isolés des avoisinants).

Le rez-de-jardin du bâtiment est ainsi libéré des espaces techniques pour une libre circulation de la lumière, des vues sur le contexte et des personnes.

Le plan en carré évidé délimite un jardin intérieur à l'image des jardins clos de murs du centre-bourg et un cloitre de distribution. La construction s’ouvre sur elle-même.

Le Magnolia ici planté exprime la saisonnalité dans la cuisine faîte sur place et les menus.

La volonté d’une architecture protectrice, d’une carapace fermée de la rue, préservée des véhicules (personnel, parents, livraisons). Une façade fortifiée, caractéristique de l’identité de la commune, pour protéger les enfants.

Une fois le portail passé, la construction s’ouvre intégralement sur l’école et le contexte paysager. Les espaces intérieurs se connectent les uns aux autres. La perception de forte fermeture sur l’espace public renforce d’autant la sensation de transparence et de liberté lorsqu’on franchit le mur de la cour d’entrée.

Par ses formes intérieures et sa matérialité, le bâtiment semble avoir toujours été là.

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