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Maison L

La Plaine-sur-Mer, Loire Atlantique

TACT ARCHITECTES

2020

Nous pensons que le projet doit donner forme à une urbanité qui soit durable sans être immuable.

Nous aimons envisager l'architecture comme un jardin. Le jardin parce qu'il se constitue peu à peu, par mouvements et par fragments, se rejoue sans cesse et invite à prendre soin des lieux dans lesquels nous vivons. Les jardins et notamment ceux du tiers paysage dont parle Gilles Clément nous donnent à souligner l'importance des écosystèmes, l'impossibilité de penser séparément les organismes vivants et le milieu dont ils dépendent.

Notre culture du projet, forgée sur de nombreuses opérations de restructurations - extensions, envisage le projet non plus comme un temps fini mais bien comme un temps intermédiaire capable demain d'accueillir autre chose. Cette approche nous amène à concevoir des « espaces capables »,
supports d'appropriations futures.

L'architecture résiliente pourrait ainsi être définie de la sorte : évolutive et transformable parce qu'avant tout généreuse, pérenne et durable.

TACT ARCHITECTES

Une maison tout près de la mer
Une maison qui répond à un désir d'habiter
Une maison qui accueille
Une maison où la nature et l'architecture sont entremêlées
Une maison qui n'est jamais fermée et où l'on habite toute l'année

Une maison où l'on se sent toujours en vacances
Une maison qui abrite une famille élargie ou resserrée
Une maison où l'on confectionne le quotidien
Une maison qui n'a pas de modèle
Une maison entre intimité et convivialité
Une maison de bois, de verre et de végétal

Notre travail porte une attention particulière à la qualité des transitions, des parcours et des espaces qui s'articulent et s'imbriquent dans la notion même d'habiter, comme différentes peaux, différentes enveloppes, qui accompagnent du dedans au dehors, de l'intimité privée jusqu'à l'extérieur et façonnent un espace capable support d'appropriation.

Ici, nous avons travaillé sur une maison qui se déplie pour former un jardin et des échancrures permettant d'accentuer des profondeurs visuelles depuis les différents espaces de vie de la maison.

Le traitement des espaces extérieurs est, à notre sens, au même titre que l'architecture, garant de la capacité du projet à accueillir des usages multiples et changeants.

Les spatialités intérieures de la maison répondent à plusieurs usages et temporalités variables entre les différents moments de l'année, permettant à ce projet de s'adapter au mode de vie de ses occupants, et à ses éventuelles évolutions futures.

Nous recherchons le langage d'une architecture qui relie, qui possède un phrasé à la structure relationnelle riche, support d'appropriation pour l'environnement vivant. Cette attitude nous mène à nous saisir de la complexité et des richesses des situations qui existent avant que l'on intervienne, puis par tissage et adjonction à mettre en valeur la différentiation des parties qui forment un ensemble, tout en assurant la qualité de voisinages diversifiés.

Relier c'est aussi envisager les milieux habités comme des palimpsestes, se saisir de l'histoire d'un lieu pour ouvrir dans le respect de cette historicité, une nouvelle histoire contemporaine ancrée dans le présent. Pour cela, il faut prendre le temps de percevoir un lieu, réussir à voir chacun de ses détails, ses plis et replis, accepter de lâcher prise par rapport à nos représentations quotidiennes; comprendre un contexte, pas seulement d'un point de vue technique, mais davantage d'un point de vue culturel et temporel.

​Travailler sur l'habiter, le penser, le concevoir, nous mène sur de multiples territoires qui interrogent nos conditions concrètes d'existence, nos modes de vie, notre ancrage au monde à la fois dans l'espace et dans le temps. C'est en expérimentant le réel, en arpentant, en réapprenant à observer et à vivre les espaces que nos propositions doivent parvenir à inventer de nouvelles solutions pour donner un cadre à l'habiter, à penser l'espace où les existences se jouent et se croisent. l'habitat n'est pas une histoire de rangement et de rationalisation, il ne devrait pas être non plus une histoire d'investissement ou de placement. l'habitat ne se limite pas au fait de se loger, il illustre nos préoccupations sociétales, nos désirs, nos modes d'appropriations, il est le support de nos modes de relations concitoyennes.

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